A Marrakech, le 29 novembre 2014, avec la participation de plusieurs acteurs politiques, institutionnels et société civiles de plusieurs pays des deux rives de la méditerranée, l’ECEP a organisé un Forum Thématique sur « Démocratie et Droits de l’Homme », dans le cadre des travaux du Forum Mondial des Droits de l’Homme.
A travers les différents panels et sessions de ce Forum thématique, plusieurs questionnements ont été posés, et ce, pour mieux saisir la nature et les niveaux d’interactions existant entre Démocratie et Droit de l’Homme. Ces différentes interrogations ont été explicitées par l’exposé de diverses situations de pays du Sud comme du Nord, et ce à partir des trajectoires, par exemple, des démocraties naissantes et des processus transitionnels en construction. Les notions de Pluralité et de Diversité ont été au cœur de ce débat notamment lorsqu’il s’agit de comprendre les implications profondes du respect des Droits de l’Homme sur la stabilisation des processus de démocratie dans certains pays, de la région sud méditerranéenne, ayant connu des mutations politiques et institutionnelles suite au « printemps des peuples ».
De ce fait, et suite à l’ensemble des échanges et débats ; les participants et participantes ont conclu ce qui suit:
– Le respect et le renforcement des Droits de l’Homme sont inéluctables pour tout processus de démocratisation qui se veut crédible et porteur de changement,
– Les concepts de Pluralisme, Pluralité et Diversité doivent être clairement définis pour qu’un passage du constat de fait à un parti pris philosophique et politique qui questionne le statut de la norme et de la vérité soit possible. Ainsi, en clarifiant ces concepts, nous pouvons établir des liens avec la Démocratie.
– La phase de la constitutionnalisation est sans équivoque un moment important et indispensable dans le processus de transition démocratique d’un pays. C’est en effet par le biais d’une constitution que les droits des « Minorités » peuvent être protégés et les différences consacrés.
– Les expériences des pays du « printemps » démontrent au final que :
– Le rôle que joue la société civile est important et doit être promu dans la mesure où celle-ci représente un contre-pouvoir de taille et une force de proposition. De ce fait, Il est important de tendre vers le modèle de la démocratie participative au sein duquel la société civile joue un rôle crucial. Cependant, celle-ci doit se limiter à son rôle d’accompagnateur, d’encadreur et de superviseur, et ne doit en aucun cas remplacer les autorités publiques.